Ou comment et pourquoi traduire ses observations de la nature en données scientifiques ?
Que vous soyez un naturaliste professionnel ou amateur, passionné ou occasionnel, vous pouvez avoir envie que vos observations de terrain soient utiles et servent à la protection de l’environnement. Il est donc légitime de souhaiter transmettre vos données naturalistes aux structures travaillant pour la connaissance et la protection de la nature (associations, parcs nationaux, conservatoires botaniques…).
Ces données pourront en effet être analysées et servir à l’amélioration des connaissances et à la protection de la biodiversité : études la répartition des espèces et de leurs dynamiques, élaboration des listes rouges ou des listes d’espèces protégées, élaboration de plans de conservation d’espèces, etc.
Donnée naturaliste :
Un ensemble d’informations qui permet de décrire une observation concernant la flore, la faune ou un habitat naturel…
De plus, la mise à disposition de bases de données naturalistes sur internet, ainsi que les programmes de sciences participatives sont en plein essor. Les occasions de partager ses observations ne manquent donc pas !
Cependant, le foisonnement de ces outils « grand public » se voulant ludiques et faciles d’utilisation ne doit pas faire perdre de vue une chose importante : les sciences naturelles sont bien… des sciences !
Pour pouvoir être prises en compte et servir dans les analyses et les synthèses utiles pour la protection de l’environnement, les données naturalistes se doivent d’être un minimum structurées et récoltées avec un minimum de rigueur scientifique.
C’est pourquoi il est important que tous les observateurs sachent quelles informations sont nécessaires avant de les transmettre à la communauté naturaliste. Je vous propose donc de voir ensemble les points suivants :
Les 4 informations essentielles d’une donnée naturaliste
Autres informations à noter
Comment faire l’acquisition de données sur la biodiversité ?
A qui appartient une donnée naturaliste ? Qu’en dit la loi ?
Structuration et valorisation des données naturalistes
Vous pouvez vous faire accompagner pour la structuration de votre SIG, la valorisation de vos données naturalistes et vos productions cartographiques.
Les 4 informations essentielles d’une donnée naturaliste
Imaginez-vous en train de réaliser une observation naturaliste. Vous observez une espèce (une plante, un animal…) à un certain endroit et à un certain moment.
Les 4 informations absolument essentielles pour constituer une donnée naturaliste sont donc :
- Quoi (quelle espèce) ?
- Où (quel endroit) ?
- Quand (quel moment) ?
- Qui (qui observe) ?
1 – Qu’est-ce qui a été observé ?
La première chose à noter, c’est ce qu’on a observé !
Pour cela, on note le taxon pour un animal, une plante, ou un champignon… Pour une observation de milieu naturel, on note l’habitat et/ou le syntaxon, mais pour un souci de compréhension, le cas particulier des milieux naturels ne sera pas détaillé dans cet article.
Le taxon observé et identifié
Pour en revenir au taxon : le taxon correspond au niveau taxonomique de l’être vivant qu’on a observé et déterminé. Le taxon peut ainsi être le genre, l’espèce ou la sous-espèce selon le niveau d’identification que l’on a pu atteindre.
Vous pourriez aimer
TAXREF, le référentiel taxonomique national pour les données d’espèces
Par exemple, si vous observez une pâquerette, vous pouvez noter son niveau spécifique (l’espèce) : Bellis perennis, ou bien le niveau subspécifique (sous-espèce) : Bellis perennis subp. perennis, le niveau générique (le genre) : Bellis, etc.
Le mieux est d’être le plus précis possible. Évitez de noter un rang taxonomique trop élevé (ordre ou règne). Une observation du style « j’ai observé un coléoptère » ou « j’ai observé une plante » n’est pas très riche d’informations…
Le nom scientifique du taxon
Pour une donnée idéale, il faut toujours utiliser le nom scientifique de l’espèce que vous observez.
En effet, les noms vernaculaires (les noms dits populaires, noms communs…) sont trop variables. Il en existe un grand nombre, et ils diffèrent souvent d’une région à l’autre. Parfois, un même nom vernaculaire désigne plusieurs espèces différentes.
En revanche, les noms scientifiques sont uniques, et un seul nom scientifique est valide pour un taxon donné.
Pour vous aider à nommer le taxon que vous observez, pensez à utiliser les référentiels ! Les référentiels permettent d’avoir un langage commun avec les autres naturalistes, et ainsi pouvoir échanger plus facilement vos observations.
En France, la référence pour les taxons est le référentiel TAXREF, et pour les habitats naturels et les végétations, le référentiel est HABREF.
L'identification doit être certaine
Une bonne identification nécessite de voir tous les critères distinctifs de l’organisme qu’on observe, afin de ne pas confondre une espèce avec une autre. Et cela ne tient parfois qu’à un poil sur une antenne, la taille d’une écaille sur la tête ou une couleur de pollen !
C’est pourquoi, une bonne identification peut demander une capture, l’observation sous une loupe binoculaire ou un microscope, voire une dissection…
En cas de doutes ou de difficultés, n’hésitez pas à demander de l’aide à des experts pour vous aider à identifier les espèces que vous observez. Pour cela, rapprochez-vous des structures naturalistes proches de chez vous, ou de forums spécialisés. Et n’hésitez pas à faire des sorties sur le terrain avec d’autres passionnés, amateurs ou professionnels !
Vous pouvez aussi prendre une photographie de votre espèce dans son milieu naturel et collecter et conserver le spécimen en collection pour une identification ultérieure (attention aux espèces protégées, il est interdit de les manipuler !).
Si le moindre doute persiste pour une identification, restez-en au rang taxonomique dont vous êtes à 100 % certain. Il vaut mieux une donnée un peu moins précise qu’une donnée fausse !
2 – Où l’observation a-t-elle eu lieu ?
Ensuite, il faut noter l’endroit où l’observation a été effectuée, le plus précisément possible.
La localisation la plus précise est un point GPS. On peut également se servir d’une forme géolocalisée représentant l’endroit que l’on a prospecté, avec un logiciel SIG comme QGIS par exemple. Dans ce cas, il faut veiller à éviter de dessiner une grosse patate de la taille d’une commune, et essayer d’être le plus précis possible. On peut par exemple s’appuyer sur une image aérienne pour dessiner précisément une zone prospectée sur le terrain.
Si vous ne souhaitez pas transmettre le lieu exact de votre observation, essayez d’être le plus précis possible. Pour cela, notez au minimum la commune : son nom et son code insee (seul moyen d’éviter les confusions entre communes ayant un nom similaire). Pour être un peu plus précis, vous pouvez noter également le lieu-dit en plus de la commune.
Petite précision : si vous notez « dans ma piscine », « dans mon jardin » ou « dans mon salon », ce n’est pas une indication de lieu si vous ne donnez pas votre adresse !
3 – Quand l’observation a-t-elle été réalisée ?
En clair, il s’agit de la date d’observation.
Si je vous demande : en janvier ou en août ? En 1650 ou en 2018 ? Vous comprenez que cette information est essentielle ! Cela permet de connaître la temporalité de l’observation.
Vous pouvez noter la date exacte du jour de l’observation, par exemple : le 05 mai 2017. Vous pouvez également noter une période d’observation, par exemple : du 01 mai 2017 au 10 mai 2017.
Pour un souci de précision des observations, évitez de noter uniquement l’année de l’observation (ou des périodes de plusieurs mois). Connaître l’année d’une observation permet certes d’analyser de grandes tendances, comme par exemple l’évolution de la présence d’une espèce sur un pas de temps long (en dizaines d’années par exemple). Mais cela ne permet absolument pas d’analyser plus finement les données, notamment en ce qui concerne la phénologie (variations saisonnières) des espèces.
4 – Qui a réalisé l’observation ?
Certaines définitions de « donnée naturaliste » s’arrêtent aux « Quoi, Où et Quand ». Grossière erreur… Le « Qui » est lui aussi essentiel !
Le « Qui » représente la ou les personnes ayant observé (vu, entendu, collecté…) l’être vivant, et/ou la ou les personnes ayant déterminé le taxon, ou encore la ou les personnes ayant confirmé l’identification.
Explications.
Parfois, l’observation et l’identification du taxon peut être suffisamment aisée pour qu’une seule personne s’en charge (ou plusieurs si vous faites des sorties de groupe !). C’est en théorie le cas si vous croisez un châtaignier ou un rouge-gorge.
Mais parfois, les identifications sont difficiles et demandent une aide extérieure. Et même en étant vous même expert ou d’un niveau avancé dans l’étude d’un groupe taxonomique particulier, une confirmation par un autre expert peut s’avérer nécessaire afin d’être certain de l’identification. Cela va être le cas tout particulièrement pour les organismes nécessitant une dissection (beaucoup d’invertébrés), ou d’observations sous loupe binoculaire ou microscope… Ou tout simplement de taxons dont l’identification demande une certaine expérience !
Identifier toutes les personnes faisant partie du processus de création de la donnée naturaliste
Si vous collectez un organisme (un insecte, une plante…) et que vous le présentez à un expert pour son identification, pensez à bien noter le collecteur (la personne qui a vu et ramassé l’organisme) et le déterminateur (la personne qui lui donne un nom, c’est-à-dire qui identifie le taxon). Et si l’identification a été confirmée par un autre expert, noter le nom du confirmateur…
Bref, on doit pouvoir identifier toutes les personnes à l’origine d’une donnée naturaliste !
Le « Qui » est essentiel pour pouvoir recontacter la ou les personnes à l’origine d’une donnée. En effet, il est parfois nécessaire d’avoir des précisions complémentaires pour s’assurer de l’exactitude d’une détermination et pouvoir valider et utiliser la donnée.
Remarque : si vous réalisez une observation dans le cadre d’un événement particulier, pensez à noter la structure organisatrice !
Autres informations à noter
En plus de ces quatre informations essentielles, on peut (voire on doit dans certains cas) ajouter des informations complémentaires concernant l’observation ou la capture.
On peut ainsi noter :
- le nombre d’individus observés (vus ou entendus par exemple) ;
- détailler le nombre de mâles, nombre de femelles, nombre de juvéniles… ;
- la durée de l’observation (point d’écoute de 10 minutes…) ;
- le micro-habitat dans lequel on a observé l’espèce (dans le sol, sous une pierre…) ;
- comportement (chant, reproduction, nourrissage…) ;
- le ou les stades phénologiques (œuf, chenille, adulte, cadavre, etc.) ;
- conditions météorologiques (température, vent, humidité atmosphérique..) ;
- conditions physiques (niveau d’eau, turbidité, type de sol…) ;
- méthodologie de recherche (piège, transect, opportuniste…) ;
- la méthode de détermination (à vue, au chant, à la loupe binoculaire, après dissection…) ;
- …
Comment faire l’acquisition de données sur la biodiversité ?
Il y a plusieurs façons d’acquérir des données naturalistes. Une donnée naturaliste peut être une donnée de terrain opportuniste ou protocolée, issue de la bibliographie ou même une donnée issue d’une collection.
Données de terrain opportunistes
Tout d’abord, comme leur nom le laisse entendre, il s’agit de données récoltées sur le terrain. Le terme « opportunistes » renvoie au fait que les données récoltées ne le sont pas dans le cadre d’un projet ou d’un protocole spécifique. Il s’agit typiquement de données issues d’observations réalisées à l’occasion d’une randonnée, au cours d’une balade ou tout autre circonstance ne renvoyant pas à un projet particulier.
Données de terrain protocolées
Les données protocolées, quant à elles, sont récoltées sur le terrain dans le cadre d‘une étude / un projet bien défini. Ces données sont récoltées selon une méthodologie à suivre de façon stricte, qui précise les techniques de prospection à utiliser, le type de données à collecter… jusqu’au référentiel à utiliser, le format de transmission des données ou encore les précautions à prendre pour la validation des données.
Données bibliographiques
Il s’agit de données trouvées dans des écrits. Et par écrits, on entend tous types d’écrits, qu’ils soient historiques (très vieux) ou contemporains ! Succinctement, cela peut être des publications spécialisées en naturalisme (c’est le cas des bulletins de liaison de sociétés savantes par exemple), des publications scientifiques, des rapports d’études, voire, plus insolite, des correspondances privées entre férus d’Histoire naturelle !
Données de collections
Enfin, certaines données peuvent être récoltées au sein des collections muséales ou des collections privées. C’est typiquement le cas des données contenues dans des herbiers, des boites de collections entomologiques, des spécimens naturalisés, etc.
Structuration et valorisation des données naturalistes
Vous pouvez vous faire accompagner pour la structuration de votre SIG, la valorisation de vos données naturalistes et vos productions cartographiques.
A qui appartient une donnée naturaliste ?
Qu’en dit la loi ?
Une question -qui revient souvent- concerne la propriété des données naturalistes. Et je vous préviens, c’est un sujet qui fâche !
Une donnée naturaliste peut être complexe. Il s’agit d’informations décrivant une observation, qui peuvent être agrémentées de photographies ou de prises de son. Les données naturalistes peuvent être des données brutes structurées et archivées dans des bases de données ou alors des données synthétisées sur des cartographies…
S’ajoutent à cela toutes les personnes impliquées dans le processus de la production d’une données : observateur ou collecteur de terrain, identificateur, validateur, association mettant des bases de données à disposition de leurs bénévoles, prestataires privés qui fournissent des données pour un maître d’ouvrage, dans des cadres privés ou encore dans le cadre de marchés ayant reçus des subventions publiques…
Dans tous les cas, il n’y a pas de droit d’auteur personnel sur une donnée naturaliste, la loi ne protège que les bases de données (avec leurs créateurs et leurs producteurs).
Le code de la propriété intellectuelle ne s’applique pas sur les données d’observations naturalistes.
Si vous saisissez vos observations dans une base de données, vous n’avez donc pas de droits particuliers sur vos données. Légalement, c’est la structure à qui appartient l’outil informatique qui devient la propriétaire des données.
Le droit d’auteur protège les œuvres de l’esprit, c’est-à-dire des productions portant l’empreinte de leurs créateurs. C’est le cas des photographies ou des prises de sons par exemple, car il y a toujours des choix fait par l’auteur (cadrage, distance, etc.). Donc, si lors d’un relevé de terrain, vous prenez des photos, vous faites des croquis ou vous enregistrer des sons, ces créations seront protégées selon le code de la propriété intellectuelle.
En revanche, la jurisprudence ne reconnaît pas une donnée d’observation naturaliste comme constituant d’une œuvre de l’esprit. Il s’agit en effet de données relatant une observation de la réalité de manière factuelle, sans qu’il n’y eu de mise en forme originale de ces éléments. Même si cette observation demande des compétences scientifiques (en taxonomie, en protocoles de terrain…), ainsi qu’un investissement personnel, le fait de retranscrire factuellement la réalité ne constitue pas une œuvre de l’esprit.
Vous pourriez aimer
[Outils naturalistes] La suite d’applications web GeoNature
Les bases de données et leurs contenus sont protégés.
Par contre, une base de données est protégée par le droit d’auteur, car il s’agit d’une structuration particulière, de la création d’un outil informatique ayant demandée une mise en forme originale de la part de son auteur.
De plus, concernant les bases de données il existe un droit particulier : le droit du producteur. Ce droit porte sur le contenu d’une base de données et protège le producteur de la base, c’est-à-dire la personne (physique ou morale) à l’initiative de sa création, de sa mise à disposition et de son maintient. Ce droit protège l’investissement financier, matériel et humain investi pour la base de données.
Ainsi, ce droit protège l’effort de mise à disposition de l’outil informatique, l’effort de collecte (même s’il ne s’agit que de marketing) et de mise à jour de la base et des données. Il ne protège en aucun les naturalistes bénévoles à l’origine des données !
Pour conclure : avant de transmettre vos observations à une structure naturaliste, vérifiez bien son code de déontologie et son sens moral vis à vis de l’utilisation qu’elle compte faire de vos données !
Pour en savoir plus !
- Dossier « Ouvrons nos carnets ». Espaces Naturels, revues des professionnels de la nature.
- Les données naturalistes et le droit. Lettre du Système d’Information sur la Nature et les Paysages du Languedoc‐Roussillon, décembre 2012, n°3, p.1‐2
- FAQ juridique du Système d’Information sur la Nature et les Paysages – portail national NatureFrance
- Les données naturalistes à l’épreuve de la transparence, Études rurales, Pierre Alphandéry et Agnès Fortier
- Régime juridique des bases de données
Un petit coup de pouce ?
Cet article vous a plu et vous pensez qu’il pourrait être utile à quelqu’un d’autre ? Partagez le sur vos réseaux grâce aux boutons juste en dessous ! Merci !
Je lis : « si vous saisissez vos observations dans une base de données, vous n’avez donc pas de droits particuliers sur vos données. Légalement, c’est la structure à qui appartient l’outil informatique qui devient la propriétaire des données. » – Je pense que l’observateur ainsi que ceux qui ont participé à sa constitution reste propriétaire (moral) de son observation, il en est le seul propriétaire de fait et cette propriété n’a pas de validité légale. Les structures gestionnaires des bases de données ne sont propriétaires que de la mise en forme qui peut en être faite et des synthèses (automatisées le plus souvent) qui en sont faites, mais elles ne deviennent en aucun cas propriétaires de la donnée. – Pour aller plus loin dans la réflexion, il n’est pas exclu d’envisager qu’une donnée naturaliste validée, n’est pas une production particulière… le processus réalisé correspond bien à mon sens à un travail produisant un concept donc sous droit d’auteur. La donnée de base reste une production « fortuite » de la nature sans action de l’observateur… mais pas la donnée validée… ni peut-être la donnée de collection, protocolée car le concept est l’objet d’une « action » liée à un « auteur » et non seulement à un simple constat… à suivre.
« Je pense que l’observateur ainsi que ceux qui ont participé à sa constitution reste propriétaire (moral) de son observation »
D’un point de vue philosophique, je pense que tout le monde est d’accord avec ça, moi la première ! Malheureusement, légalement, ce n’est pas le cas pour une donnée brute. C’est pourquoi les structures fournissant des outils de saisie sont en droit (et le font !) de vendre les données ou même de supprimer les noms des observateurs pour les remplacer par le nom de leur organisme. (cf : FAQ juridique du SINP)
Vendre une série de données est une option. Spolier la paternité est une démarche intellectuellement malhonnête et scientifiquement totalement erronée. La notion de « droit » en termes de données scientifiques est un débat qui a débuté, il y a fort longtemps et on en trouve les traces dans des textes qui datent de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle par exemple. Ceci relève d’une assez bonne logique : on ne peut s’approprier une connaissance et se la réserver. L’honnêteté est de considérer le découvreur. Mais il convient de savoir que nombre de concepts sont attribués à un découvreur de seconde date et parfois ne sont plus attribués à personne… après tout dans les faits on s’en moque : n’est-ce pas finalement une simple question de respect et de reconnaissance. Ces deux notions sont nécessaires à la bonne circulation des découvertes. Nombre d’observateurs réservent en conséquence leurs données s’ils ne sont pas respectés, attendent de publier et souvent ne publient pas. Ceci conduit à des savoir égarés dans des fonds de tiroir.
Je suis d’accord avec vous, et c’est pourquoi je pense qu’il faut choisir avec soin les BD dans lesquelles accepter de saisir ses données d’observations. (Et faire une vraie publi’ dès qu’on peut ! 😉 )
Après, certaines structures invoque -à raison- le RGPD pour supprimer tous les noms des observateurs (sans même leur avoir demander leur accord au préalable). Je vais quand même nuancer : il faut comprendre qu’il s’agit d’un gain de temps immense. Lorsqu’on a peu de moyens, il est beaucoup plus simple d’anonymiser toutes les occurrences plutôt que demander à des centaines voire des milliers de personnes leur avis puis de faire les traitements sur les données en conséquence !