Que seraient nos actions de préservation de la biodiversité sans les données naturalistes ?

Que faire de toutes ces données naturalistes accumulées dans nos bases de données ?

Sans partage de la connaissance, il semble utopique de vouloir continuer une lutte efficace pour la protection de l’environnement ou d’approfondir notre compréhension de l’environnement et de la biodiversité…

  • Mais nos données naturalistes, faut-il les diffuser ? Comment ? Et pourquoi ?
  • Que faire des données d’espèces sensibles ?
  • Les millions de données centralisées dans des bases énormes ne perdent-elles pas de leurs informations et des intentions de leurs producteurs ?
  • Quel crédit apporter aux données d’amateurs ou issues des sciences participatives ?

Toutes ces questions, et d’autres, ont fait l’objet du dossier « Ouvrons nos carnets. Partageons les données. » publié dans la revue Espaces Naturels (Revue des professionnels de la nature) n°59 de juillet 2017 :

Le dossier lu par… Laurent Marseault
Donner ses données
La mise à disposition, une obligation pour les services publics
Partager, concilier, motiver
Une plateforme régionale : comment ça marche ?
Intégrer les données de réseaux amateurs
Données sensibles, naturalistes prudents ?
Une équation gagnante
Confiance et respect des besoins
Des interdisciplinarités à renforcer
La question des données sans question

Que serions-nous sans les données naturalistes ?

Le dossier lu par... Laurent Marseault


Auteur : Laurent Marseault

Si la diffusion et le partage des données naturalistes permet effectivement une meilleure prise en compte de la nature dans les politiques publiques, ainsi qu’une amélioration de la préservation de l’environnement, il n’empêche que certains acteurs restent plutôt méfiants face à la mise à disposition de leurs données…

Donner ses données


Auteur : Christophe Trehet

Avec la loi Valter (décembre 2015) et la loi Lemaire (octobre 2016), le cadre législatif de l’entrée des services publics dans l’Open Data a été entériné !

En dehors de quelques exceptions, les services publics ont donc l’obligation de mettre à disposition leur données librement et gratuitement, et de les rendre disponibles sur internet.

La mise à disposition, une obligation pour les services publics


Auteurs : Laurent Coudercy & Olivier Dissard

Exemple du développement de la base de données naturalistes (BDN) de l’Office national des forêts (ONF) : concevoir un outil répondant aux besoins des experts comme des non-spécialistes.

Partager, concilier, motiver


Auteur : Christophe Brun

Exemple de Silene, la plateforme régionale du SINP de Provence-Alpes-Côte-d’Azur : animation du réseau des producteurs de données, validation des données, diffusion (gratuite !) des données et de la connaissance.

Une plateforme régionale : comment ça marche ?


Auteur : Dorothée Meyer

Qu’on les voit comme une richesse, ou comme une source de pollution des données produites par des experts, les données issues des sciences participatives posent question.

Quel niveau de fiabilité peut-on leur accorder ? Dans quels cas ces données peuvent-elles être considérées comme fiables ? Quels traitements des données pour quels protocoles de collecte ?

Intégrer les données de réseaux amateurs


Auteur : Daniel Mathieu

Données d’observations d’espèces rares ou menacées. Données d’espèces fortement sujettes à la collection, consommation, destruction…

Et si la diffusion des données naturalistes pouvait parfois nuire aux espèces observées ? L’argument est parfois utilisé pour le non-partage des données, mais le cas des données dîtes « sensibles » est bien reconnu par le droit et il est défini dans le protocole du SINP !

Données sensibles, naturalistes prudents ?


Auteur : Julien Touroult

Le partage des données soulève toujours de nombreuses questions : doublons ? fiabilité ? qualité ? données sensibles ? perte de revenus ou de financements pour les producteurs ?

Le Conservatoire botanique national alpin (CBNA) fait le bilan sur son territoire !

Une équation gagnante


Auteurs :
Bertrand Liénard & Ornella Kristo

Exemple du Réseau oiseaux d’eau Méditerranée (ROEM) et de sa base de données.

comment mettre en place et préserver une dynamique durable d’acquisition et de partage des données naturalistes à l’échelle internationale.

Confiance et respect des besoins


Auteur : Laura Dami

Il est toujours bon de se rappeler que la « technologie » et la « donnée » ne sont pas le but de la collecte et du partage d’observations naturalistes. L’objectif est la protection et la prise en compte de la biodiversité.

Et pour l’atteindre, la voie de la pluridisciplinarité est essentielle : associer naturalistes, statisticiens, sociologues, juristes… afin de transformer les données, les indicateurs et les cartes en véritables outils d’aide à la décision au profit de l’environnement.

Des interdisciplinarités à renforcer


Auteur : Frédéric Blanchard

La question des données sans question


Auteur : Vincent Devictor